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L’OGRE DE NIAGARA

ble, » tu as été bon et dévoué. Je ne serai jamais mieux, je vais mourir, mais toi, jeune et fort, il faut me promettre de remplir une mission. Prends cette branche magique que j’ai arrachée à mon ennemi, va délivrer la petite fée-princesse, Poko, qui est prisonnière avec l’Ogre des Grands Rochers… autrefois elle a été bonne pour moi et je veux la secourir ! »

— « Comment cette petite branche peut-elle me servir ? »

— « Place-la sur ta poitrine. Lorsque tu passeras vers l’orme enchanté, elle s’élancera d’elle-même vers cet arbre et s’y fixera !… »

À peine finissait-il ces mots qu’il devint froid et immobile… il était mort…

Shinwah prit la branche que tenait la petite main crispée du nain, il prit aussi un collier de pierres plates qui pendait à sa ceinture, puis il couvrit le pauvre petit homme de rameaux et de feuilles et reprit sa route vers les grands rochers.

Il voyagea pendant quelques jours, ne s’arrêtant que pour manger et dormir. La branche magique placée sur sa poitrine n’avait pas bougé. Le collier de pierre, suspendu à sa ceinture, risquait souvent de tomber ; craignant de le per-