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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

la même, sauf l’accent, que celle de ses nouvelles petites amies, et elle se prit d’un bel enthousiasme pour cette merveilleuse mer de Cannes, dont le bleu intense la ravissait.

Peu de temps après le retour de la famille au Canada, au printemps, Marguerite fut gravement malade. Après sa convalescence, elle restait un peu languissante et le médecin conseilla de la conduire, lorsque viendrait l’été, passer un mois ou deux sur la côte de Gaspé, où l’air salin est si bon et si vivifiant.

Alors, dès la mi-juin, elle arrivait avec sa mère dans un petit village de cette région.

En peu de semaines elle reprit complètement ses forces ; elle aimait à courir sur la grève, ramassant les jolis coquillages, dont elle se faisait une collection.

Elle avait aussi du plaisir à causer avec les pêcheurs qui l’amenaient parfois, pour de courtes promenades, dans leurs barques.

L’un d’eux, surtout, était son ami. C’était un vieux bonhomme à barbe blanche, mi-Français, mi-Italien, qui, tout enfant, avait habité Cannes, mais dont la famille avait émigré au Canada depuis plus de cinquante ans.