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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

core agiles, confectionnant des raquettes, des arcs et des flèches.

À cette époque, il y avait plusieurs familles françaises établies à Québec et dans ses environs ; parmi ces colons, il y avait les Daniel qui habitaient non loin de chez Ahatsiskari. La famille n’était pas nombreuse ; le père, un brave ouvrier et laboureur, la mère, une Normande des environs de Cherbourg et le fils, Jean, un charmant gamin d’une douzaine d’années.

Jean aimait beaucoup à explorer les environs de la maison paternelle et il avait du plaisir à jouer avec les petits Indiens des alentours. Il était très lié avec les petits-fils du vieux Huron ; il parlait déjà assez bien leur langue et les comprenait parfaitement.

Jean Daniel aimait aussi le vieux faiseur de raquettes. Il allait souvent lui parler et se faisait raconter des histoires de guerre et d’aventures et aussi des légendes de sorciers, de nains et de fées.

Un jour que Jean et les petits Indiens avaient joué pendant une bonne partie de la journée aux environs de la grande chute, ils se rendirent, en longeant la falaise, jusqu’à un endroit, où il y