et expliqua l’embuscade qui se trouvait de l’autre côté de l’île de pierre. Il leur dit de tirer leurs canots à terre et de se cacher dans les branches.
Lorsque les canots furent en lieu sûr et les guerriers partis, Memtou demanda à Bessabas :
— « Comment as-tu pu laisser la côte ? »
— « Je me suis enfuie, une nuit, après la mort de mon père. J’ai pris un canot et je suis partie vers l’île où nous sommes. »
— « Comment appelles-tu cette île ? »
— « L’île de la Fourrure, » (c’est à cause des castors qui s’y trouvent en si grand nombre).
— « Mais comment as-tu connu les plans de nos ennemis ? »
— « Ils savent que cette île est inhabitée », dit-elle ; « ils sont passés tout près d’ici dans leurs canots. Cachée dans un taillis j’ai entendu ce qu’ils disaient et j’ai voulu vous avertir ! »
— « N’y a-t-il pas une fée ici ? » demanda Memtou.
— « On le dit », répondit la jeune fille, « elle protège les castors et les oiseaux. »
Alors Memtou, prenant le minuscule collier