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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

d’or qui pendait à son cou par une mince courroie, il le jeta avec force sur la grève…

En silence, debout auprès de Bessabas qui ne savait que penser de son étrange action, il attendit… Tout-à-coup, un léger bruit, comme un bruissement d’ailes, se fit entendre, les branches d’un sapin s’écartèrent, et la Fée parut… radieuse et souriante, comme elle était restée dans le souvenir du jeune Indien. Elle regarda Memtou et lui dit :

— « Que puis-je faire pour le fils du grand Sagamo Membertou ? »

Le jeune homme lui expliqua sa mission et lui présenta la petite Indienne du village de la région de Gachepé, qui était venue l’avertir de l’embuscade.

La fée resta quelques instants sans parler, puis elle dit à Memtou :

— « L’Île de Pierre est comme une haute muraille sans issue qui s’élève dans la mer, non loin de la côte de ce village de Gachepé. Cette muraille a, dans son extrémité qui est le plus avant dans l’eau, une fissure qui la traverse du haut en bas. Toi, Bessabas, tu as dû la voir, cette fissure ? »