Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
194
FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

— « Courage, Misti ! » lui cria-t-elle, en partant, tenant bien serré la brassée de papooses, le géant aura bien de la peine à remonter, ça va te donner du temps ! Et tu seras victorieux, je le sens, tu es si brave ! »…

« Misti sortit rapidement à sa suite et s’éloigna un peu de la chute.

« Presque deux milles », avait dit Niata… Misti se mit à courir le long du rivage… Pendans près d’une demi-heure il courut ainsi, puis il s’arrêta pour respirer un peu et regarda avec désespoir cette falaise à pic, partout la même, droite, haute, inaccessible… Une idée lui vint… « Ma lame ! » se dit-il… Et saisissant la précieuse petite arme il en frappa le rocher…

— « Des marches ! » cria-t-il, des grandes marches pour arriver jusque là-haut ! »

À chaque coup, une grande marche se formait, si bien qu’en peu de temps il arriva au sommet !… Au même moment, le géant, émergeait par l’ouverture du passage secret !

« Celui-ci l’aperçut et poussant un rugissement de colère, se mit à le poursuivre… Misti saisit le petit sifflet de bois et se mit à souffler