Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
LA FÉE DES CASTORS

— « Digne fils de Membertou, tu peux retourner vers ton père et lui dire que son fils est un brave ! Ta tribu peut sans crainte te sacrer Sagamo, tu es digne de cet honneur ! Et vous, hommes de Gachepé, vous allez ramener cette enfant, fille de votre chef, tué par vos ennemis et dans trois ans vous la donnerez pour femme au jeune brave que voici ! »

Prenant la main de Bessabas, la Fée la plaça dans celle de Memtou… Les deux jeunes gens se regardèrent avec joie.

S’adressant ensuite à eux tous, la Fée continua :

— « Mes fidèles castors ont mérité une récompense. Je vais la leur donner. »

Elle siffla légèrement entre ses doigts et les castors accoururent à son appel. La Fée leur parla ainsi :

— « Petits castors, pour votre fidélité et votre travail sur le rocher de l’île de Pierre, je vais vous récompenser.

Je sais qu’un grand nombre parmi vous auriez voulu avoir des ailes et voyager dans les airs vers de lointains pays… D’autres préfèrent leurs solides demeures et leur manteau fourré et ne désirent pas quitter la terre… Alors, que ceux qui