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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

parmi vous désirent l’air, l’espace, les envolées dans le ciel bleu et des nids dans les grands arbres, que ceux-là, dis-je, se placent à ma droite et que les autres restent à ma gauche ! »

Immédiatement les castors, en nombre extraordinaire, se placèrent à droite de la Fée.

Elle regarda de chaque côté avec un sourire un peu triste, puis, levant sa baguette, elle dit aux castors de droite :

— « Devenez donc des oiseaux de tous genres et de toutes sortes, peuplez cette île et les îles plus lointaines… Allez ! Allez ! Vous avez des ailes ! » et elle passa sa baguette au-dessus d’eux… À l’instant, ils disparurent, et une nuée d’oiseaux s’envola dans toutes les directions…

La Fée abaissa alors ses regards vers le sol et dit aux petits castors :

— « Et vous, fidèles petits sujets, je vous donne en ce jour votre liberté ! Fuyez où bon vous semblera, allez partout bâtir vos demeures et peupler les forêts, vous êtes libres. Je vais quitter cette île, où je ne puis plus demeurer… Trop de regards humains font s’envoler les fées !… Mais avant de vous quitter je vais vous accorder une faveur : par un don tout spécial, vous de-