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LA FÉE DES CASTORS

viendrez à jamais célèbres dans ce pays, votre nom sera synonyme de travail et de diligence et vous figurerez comme emblème sur l’étendard du peuple qui, plus tard, habitera ces rives ! Allez, petits castors, fuyez !… »

Les castors partirent de suite vers l’intérieur de l’île.

S’adressant alors aux Indiens, la Fée leur dit :

— « Et vous, hommes des forêts, retournez dans vos landes et n’oubliez pas la Fée que vous ne reverrez plus.

Toi, Memtou, dont la pitié enfantine me sauva jadis des maléfices d’un sorcier, tu seras le chef d’une tribu remarquable ; le nom que tu tiens de ton père et que tu transmettras à tes fils sera en honneur, non-seulement parmi les tiens, mais aussi chez un grand peuple de Visages Pâles. »

En disant ces mots, la Fée leva trois fois sa baguette, un nuage vaporeux sembla l’envelopper et elle disparut.

Les Indiens retournèrent dans leur pays.

Trois ans plus tard, Bessabas épousa Memtou et vint avec lui sur les bords de la rivière Oigoudi.