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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

— « Resteras-tu toujours ainsi ? » demanda La Mouche.

— « Oui, à moins qu’il ne se trouve un fils de guerrier assez brave et assez adroit pour brûler la sorcière dans son propre brasier. »

— « Mais, où se trouve-t-il ce brasier ? »

— « Vois », dit l’Indienne, en montrant le fleuve, à une grande distance d’ici, il y a une île, d’environ une centaine de milles de circuit. Cette île était un endroit enchanteur, mais, maintenant… plus rien !… plus d’arbres ! plus de fleurs ! plus d’oiseaux ! plus de wigwams !… rien… rien… »

— « Mais tu me parles de cette île où mes parents et tant d’autres ont voulu s’établir ? »

— « De celle-là même. »

— « Alors je vais la tuer, moi, cette sorcière de malheur ! Son feu a brûlé mes grands parents, trop vieux pour s’enfuir ! »

— « Tessouchas, c’est une mission dangereuse et fort difficile, mais si tu veux l’entreprendre je t’aiderai de tout le pouvoir qui me reste. Il te faudra partir seul, en canot, ne voyager que la nuit, te cacher dans le jour, et ne parler à personne de ton voyage. Rendu à l’île, avant le