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LA FÉE DU MONT ROYAL

baguette d’or que m’ont ravie ces méchants, mais qu’eux-mêmes ont laissé tomber parmi les branches ? »

« La Mouche se mit à chercher d’un côté et de l’autre et enfin il vit briller quelque chose sous une branche de cèdre… c’était la baguette perdue.

« Il la rendit à la vieille qui le remercia et lui dit :

— « Quel est ton nom ? »

— « Je suis Tessouches, qu’on appelle La Mouche. »

— « La Mouche, tu es adroit aussi bien que brave. Ah ! si tu pouvais me sauver !  ! »

— « Te sauver ? » répéta-t-il, qui donc es-tu ?

— « Je suis Morala, la Montagnarde, fée d’une belle montagne, mais une terrible sorcière de la nation des Nez-Percés a transformé en brasier le cœur même de ma demeure, brûlé mes arbres et chassé mes oiseaux… Moi-même, de fée que je suis, elle m’a transformée, me donnant l’apparence d’une vieille Indienne, et je n’ai rien pu sauver, sauf cette baguette, qui m’est ainsi d’autant plus précieuse ! »