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LA FÉE DES ÉRABLES

et menaça de lui couper le cou s’il osait revenir et le pauvre gamin, pris de peur, se sauva à toutes jambes vers la forêt.

C’était tard dans l’automne ; les arbres étaient dénudés, la terre couverte de feuilles mortes et, par cette fin d’après-midi, l’air était presque glacial. Kondi courut longtemps à travers le bois ; enfin, essoufflé et épuisé il s’arrêta pour reprendre haleine.

Il était assis depuis quelques minutes sur un banc de mousse, lorsque, tout-à-coup, il vit un petit nain surgir de terre… un drôle de petit bonhomme avec une énorme tête et un corps minuscule.

— « Allô ! » fit Kondi.

— « Allô ! » fit le nain.

— « Où vas-tu » dit Kondi.

— « Au travail », dit le nain, « mais il est tard pour un petit garçon comme toi d’être dans la forêt il serait temps de rentrer ! »

— « Je n’ose retourner », dit l’enfant, « j’ai été très méchant et ma belle-mère m’a jeté dehors ! »

— « Retourne, Kondi, dis-lui que tu seras bon maintenant et vois ce qu’elle te dira… Je vais retourner avec toi, et je t’attendrai dehors. »