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LA FÉE DU CAP DIAMANT


Il y a environ trois cents ans, par une belle journée de printemps, un vaisseau partait de France pour se rendre au Canada.

Parmi les passagers, il y avait une petite fillette de six ans que l’un des marins appelait sa fille.

En réalité, ce n’était pas son enfant ; c’était une petite abandonnée, laissée, une nuit, sur le seuil de sa porte, alors qu’il habitait une ville aux environs de Marseille.

Le marin, quoique célibataire, avait recueilli la pauvrette et elle grandissait auprès de lui, entourée de tendresse et de soins. Maintenant, il partait pour un pays inconnu et lointain, mais il amenait l’enfant avec lui, ne voulant pas laisser entre des mains étrangères la fillette qu’il apprenait à chérir chaque jour davantage.