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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Son nom était Louise et celui du marin était Pierre Morel.

Louise fut très gentille pendant toute la durée du long voyage. Toujours gaie, de belle humeur, jamais encombrante ni maussade, elle devint bientôt la petite amie de tous ceux qui étaient à bord.

Dans ces temps reculés, le voyage de France au Canada durait près de deux mois ; le vaisseau était un voilier et sa vitesse dépendait du vent. Cependant, les longues semaines passèrent, et par un beau matin ensoleillé, le vaisseau remontait le Saint-Laurent et jetait l’ancre devant un endroit que les Indiens appelaient Kébec mais qui, plus tard, eut le nom de Québec, tel que nous l’appelons maintenant.

Là, dans la petite colonie française, Pierre trouva facilement de l’emploi. Au bout de quelque temps il décida de s’y fixer, et il se bâtit une petite maison à proximité d’un cap, où il y avait déjà quelques demeures de colons français.

Louise grandit ; bientôt elle put tenir le petit ménage et Pierre, revenant de son travail, trouvait un bon repas pour le réconforter.

Le soir il prenait la fillette sur ses genoux et