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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Memtou aimait la nature, les grands arbres lui semblaient des géants protecteurs, les oiseaux le charmaient et ses amis les plus chers étaient les petits castors, dont il y avait, à cet endroit, un nombre extraordinaire.

Memtou avait vu, un jour, dans la forêt, un étrange cortège. C’était une troupe de castors, traînant, comme un chariot, un de leur bande couché sur le dos et ayant, entre ses quatre pattes, une petite charge de bois. La troupe s’en allait vers un ruisseau qui coulait dans la forêt.

Lorsqu’il raconta la chose à son père, celui-ci lui expliqua que les castors transportent ainsi le bois pour leurs habitations.

— « Elles sont bien faites, mon petit, leurs maisons. Elles ont souvent deux ou trois étages. Ils se blottissent dans les étages supérieurs, car dans le bas il y a souvent de l’eau. La porte de la maison est sous l’eau, alors les castors vont et viennent comme ils veulent, sans crainte de se faire prendre. Ces maisons sont aussi bien couvertes que nos wigwams, mais c’est une couverture de terre arrondie ; les murs en sont solides et à l’épreuve du vent. Il faut les voir, ces petits fourrés, quand ils se rassemblent dans les forêts