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LA FÉE DES CASTORS


sombres pour couper leur bois de charpente ! Tu rirais, Memtou, de les voir couper si aisément les branches avec leurs dents ! »

L’enfant s’installait souvent au bord de la rivière et appelait ses petits amis :

— « Ici, petits castors ! venez ! C’est Memtou, votre ami ! »

Les castors accouraient en bande. Le petit gars leur parlait, les caressait et parfois il leur disait :

— « Invitez-moi donc pour aller voir vos maisons ! On les dit si bien faites et jamais vous ne me les faites voir ! »

Mais les castors ne semblaient pas le comprendre.

Un jour, vers l’heure du couchant, Memtou aperçut sur la grève un castor noir, beaucoup plus gros que les castors ordinaires. Chose étrange, il avait au cou un cercle brillant, comme un collier d’or… Memtou voulut l’approcher, mais le castor étrange s’enfuit rapidement.

Le lendemain, vers la même heure, Memtou, jouant au bord de la rivière, vit encore le castor au collier, et de nouveau il tenta sans succès de l’approcher.