Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
83
LA FÉE DU CAP DIAMANT

ge Pâle, le sang coule de ma jambe et je crois bien que j’ai aussi le pied démis. »

— « Quel est votre nom ? » demanda Louise.

— « Je suis le Huron Tippecondac, ami des Français. »

— « Et moi, je suis Louise, la petite fille de Papa Pierre Morel. Laissez-moi voir ce que je puis faire pour vous et à l’heure du souper, papa viendra vous chercher pour vous amener chez nous. »

— « Me laissera-t-il rester jusqu’au moment où je pourrai marcher un peu mieux ? »

— « Oh ! oui, Tippecondac, je le lui demanderai. Il est si bon et veut toujours ce qui me fait plaisir !… Mais, voyons la jambe malade ! »

La jambe du pauvre homme était très blessée et le sang coulait. Les Indiens sont ordinairement vaillants et savent endurer la douleur sans broncher. Ils n’aiment pas qu’on les voie souffrir, mais Tippecondac était faible et malade et aussi très vieux, et il ne pouvait lutter complètement contre la douleur que lui causait sa blessure.

Louise ôta son tablier et le déchira en bandes, avec lesquelles elle entoura le membre bles-