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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/19

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la poupée

était plus que sommairement meublée, cependant, tout paraissait assez propre. Pierre ne vit pas ces détails tout d’abord, mais il les observa tandis qu’il parlait à l’aïeule.

Mariette s’était blottie près de la vieille et cachait sa tête sur les genoux de la paralytique en sanglotant :

— G’and’mère ! Ripaul ! Ripaul !

L’aïeule la tint un instant embrassée, puis calmant d’un geste autoritaire les pleurs de l’enfant, elle se retourna vers Pierre :

— Qu’y a-t-il, m’sieur ? Excusez si je reste assise, je suis paralysée.

— Je suis venu ramener votre petite fille, dit celui-ci, parce que… (il hésita) parce que le petit Henri-Paul ne pourra pas revenir ce soir.

— Jour du Ciel ! Mon Ripaul ! A-t-il eu un accident, monsieur ?

— Non… non… mais, il y a eu une légère erreur à son sujet et vous en aurez des nouvelles bientôt.

La vieille femme, électrisée par la crainte, saisit la petite par les épaules et la secoua :