Aller au contenu

Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
le vendeur de paniers

— Parle ! Parle ! fifille ! Où est-il, Ripaul ?

— Sais pas, mé, pleurnicha la fillette, il avait dit : ze te l’appo’terai pou’ l’emb’asser, et puis quand il est levenu, il l’avait dans son b’as, mais un g’os méc’ant l’a empoigné !

La vieille leva les bras avec un geste de désespoir…

— Monsieur, par pitié expliquez-moi ce qui s’est passé !

— Je n’en sais pas beaucoup plus long que vous ma pauvre femme ; j’ai compris qu’il s’agissait d’une poupée que la petite désirait avoir. Seulement, en voyant ce gamin si inquiet de sa petite sœur, j’ai offert de la ramener. Ceci est arrivé dans un magasin de jouets de la rue Sainte-Catherine ; on a cru qu’il voulait dérober ce jouet.

— Hélas ! Mon Dieu ! Que vont-ils lui faire à ce brave petit ? Un bon enfant, monsieur, comme il n’y en a pas !

Pierre la rassura de son mieux, mit une petite pièce dans la main de Mariette, et sortit de la chambre.