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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/75

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l’attaque nocturne

Voyant que la pauvre dame était à bout de forces et Ripaul aussi, Jean-Nicol dit :

— Laissons faire, madame ; j’vas vous débarrasser de c’te vermine-là ! On va y faire faire un p’tit voyage en auto, aux dépens de la police de Montréal… Il faudra ben qu’il parle, là-bas ! Ho, les gars, emportons c’te fripouille-là en dehors de la maison !

Ils s’emparèrent du voleur et l’emportèrent comme un colis !

Madame Lecomte, énervée, déposa son arme sur une table avec un ouf de soulagement :

— Fais-en autant, Ripaul, mon brave petit, et viens me dire comment tu as fait pour barrer le passage à ce démon. Virginie, va nous chercher un peu de vin, je suis à bout de forces et ce pauvre enfant aussi !

Lorsqu’ils furent un peu remis, l’infirme raconta ce qu’il avait entendu et comment il s’était posté à l’affut, près de la porte de sa bienfaitrice, armé de sa béquille et prêt à frapper.

— Jean-Nicol avait, ces jours derniers posé un solide crampon à ma béquille pour m’empêcher de glisser. Cette pointe a dû