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Page:Maxine - Le vendeur de paniers, 1936.djvu/76

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le vendeur de paniers

crever un œil au Gommeux ou du moins le blesser gravement ; j’ai frappé de toute ma force !

— Brave enfant, dit sa protectrice, l’attirant près d’elle, et passant sa main blanche sur les marques, déjà un peu tuméfiées, des doigts du Gommeux sur le cou de l’enfant, tu m’as sans doute sauvé la vie, je ne l’oublierai jamais ! Pierre t’en gardera une grande reconnaissance, loyal enfant, toi qui ne voulais pas dévoiler où se trouvait mon coffre-fort !…

Et prenant dans ses mains la tête bouclée du petit boiteux, elle l’embrassa sur le front avec tendresse.

Ripaul, surpris, énervé, ému, sentit ses yeux se mouiller de larmes :

— Voyons, il ne faut pas pleurer, toi, si brave ! Tout danger est maintenant disparu !

— C’est… c’est que, murmura Ripaul, depuis la mort de grand’mère, on ne m’avait jamais embrassé. Je suis content, et je pleure malgré moi !