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une bataille au désert


sesseurs, mais rien ne me prouvait que ceux-ci eussent récemment quitté la hutte.

Une horreur involontaire s’empara de tout mon être.

Le sentier ne s’arrêtant point là, je me remis en marche. Après avoir fait quelques pas, j’entendis un soupir étouffé ; j’avançai encore et trouvai une place où les roseaux étaient coupés. Là, sur le sol, gisaient trois têtes ! Elles avaient été enfoncées dans la terre jusqu’au menton ; elles me parurent monstrueusement enflées. Un nuage de moustiques et de cousins s’éleva dans l’air à mon approche. Les yeux et la bouche de ces têtes restaient