Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
345
une bataille au désert
sesseurs, mais rien ne me prouvait que ceux-ci eussent récemment quitté la hutte.
Le sentier ne s’arrêtant point là, je me remis en marche. Après avoir fait quelques pas, j’entendis un soupir étouffé ; j’avançai encore et trouvai une place où les roseaux étaient coupés. Là, sur le sol, gisaient trois têtes ! Elles avaient été enfoncées dans la terre jusqu’au menton ; elles me parurent monstrueusement enflées. Un nuage de moustiques et de cousins s’éleva dans l’air à mon approche. Les yeux et la bouche de ces têtes restaient