Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/32

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société, et sur laquelle reposent ses moyens d’existence, c’est bien le moins qu’il éprouve pour elle un sentiment de légitime reconnaissance. Comme membre de cette profession qui l’élève dans l’estime et dans la considération publiques, le vétérinaire méconnaîtrait les avantages qu’elle lui procure s’il ne se donnait pas en entier à elle ; s’il ne cherchait pas à mettre en évidence et à démontrer son importance et son utilité en signalant les services qu’elle rend à l’agriculture et au pays tout entier.

3o Devoirs envers ses confrères. — Unis par les liens d’une étroite solidarité, tous les membres d’une corporation se doivent les uns aux autres leur mutuel concours. Dans les centres peu populeux où règnent trop souvent des dissensions, des rivalités jalouses, condamnables, chacun doit oublier, pour cet instant tout au moins, tous motifs de haine et d’inimitié personnelles, prêcher la concorde et s’unir dans une même idée.

Des considérations d’honneur et de probité doivent diriger sa conduite. Si par délicatesse il doit s’abstenir de désapprouver hautement ce qui a été fait par un de ses collègues, son devoir lui prescrit de s’opposer avec énergie à toute méthode de traitement qui lui paraîtrait mauvaise. Il faut donc s’entendre, se consulter, et agir d’un commun accord afin de sauvegarder le plus possible les intérêts que l’on cherche à protéger.

Tout vétérinaire doit étudier la maladie contagieuse régnante, chercher à saisir les voies et les moyens par lesquels elle se propage, déterminer sa nature, en indiquer les traitements qui lui paraissent pouvoir l’entraver