Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/31

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Le poumon présente des lésions de la pneumonie ; il est engoué, quelquefois ramolli, d’autres fois il ne présente aucune altération.

Le cœur est aussi ramolli.

Ces lésions secondaires, à part les ulcérations, ne sont pas propres à la dothiénentérie.

Altérations du sang. — Le sang, jusqu’ici, n’a présenté rien de particulier, quoique ayant été l’objet de nombreuses recherches. Le sang sorti des vaisseaux, après quelques heures se coagule ; le caillot rouge est ferme et il n’y a presque pas de caillot blanc ; dans certains cas, on a trouvé le sang diffluent et cailleboté.

Certains médecins ont prétendu, mais à tort, que la fluidité du sang était une lésion constante de la fièvre typhoïde.

complications. — Les complications sont les perforations intestinales, l’hémorrhagie, l’érysipèle, les eschares de la peau, les pneumonies franches ou spécifiques, l’inflammation du larynx, de l’épiglotte et les abcès extérieurs.

La perforation intestinale est l’un des plus graves accidents qui surviennent à la suite de la dothiénenterie. On l’observe presque toujours dans l’intestin grêle ; malgré cela, on la voit dans le gros intestin. Une fois la perforation établie, il y a épanchement dans la cavité péritonéale des matières venant de l’intestin : alors ils déterminent une péritonite aiguë presque toujours mortelle.

Les hémorrhagies proviennent de ce que l’ulcération a détruit les parois de quelques vaisseaux tant artériels que veineux.

L’érysipèle se produit soit à la face, soit à différentes régions du corps. L’inflammation de la peau gagne le tissu cellulaire sous-cutané et se termine par la gangrène.