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Scène II

DOMINO, BARBAVANO, CARMAGNOLA, FALSACAPPA, PIETRO.
FALSACAPPA, regardant avec mépris les brigands qui s’éloignent.

Voilà donc ce qu’il faut pour les conduire !… des femmes… et des liqueurs fortes !

PIETRO, s’approchant de lui.

Tes paroles sont amères.

FALSACAPPA.

Ah ! te voilà, mon vieux Pietro… (Passant au milieu.) Je méprise les hommes.

PIETRO.

Ne fais-tu pas d’exceptions ?

FALSACAPPA.

Une seule…

PIETRO, avec émotion.

Laquelle ?

FALSACAPPA.

Toi, mon bon Pietro…

Il lui serre la main.

PIETRO.

Ah !…

Domino, Barbavano et Carmagnola remontent et causent tout bas, au fond, avec animation.

FALSACAPPA.

Toi, qui m’as appris le métier… toi, qui, prenant la place d’un père pendu avant l’age… j’avais trois ans alors, et cette mort, tu sais que je jurai de la venger et que je tiens mon serment… toi, dis-je, qui, prenant la