Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/269

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Nous, nous sommes de vrais Espagnols.
Et ceux-ci sont de faux Espagnols.
LA PRINCESSE, au prince.
Moi, je suis la princesse.
ADOLPHE.
Moi, je suis la princesse. Et moi, le petit page.
LES ESPAGNOLS, montrant Campotasso.
Nous en prenons monsieur à témoignage.
LE PRINCE, passant près du capitaine et montrant les Espagnols.
Si ceux-ci sont les vrais,

Montrant les brigands.

Si ceux-ci sont les vrais, ils sont donc faux, ceux-là ?
CAMPOTASSO.
C’est la bande à Falsacappa !
LE CAPITAINE, mettant la main sur le collet de Falsacappa.
Et j’empoigne Falsacappa !

Les carabiniers vont se placer derrière les brigands, qui tombent à genoux, excepté Pietro et Falsacappa.

TOUS.
Falsacappa !
LES BRIGANDS, à part.
Nous sommes perdus,
Et nous allons être pendus !
LES AUTRES, avec joie.
Les voilà perdus !
Ces brigands vont être pendus !
LE PRINCE.

(Parlé.) Menez-moi pendre ces gaillards-là !

FALSACAPPA, à ses compagnons.

(Parlé.) Nous sommes flambés, cette fois !

Les carabiniers se disposent à emmener les brigands, lorsqu’on entend au dehors le refrain de la chanson qu’a chantée Fiorella au premier acte, et l’on voit paraître au fond Fiorella dans son costume de brigande, la carabine sur l’épaule, accompagnée de Fragoletto en petit