Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/124

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Cependant, malgré la magnificence du poème et la sublimité de la musique, nous ne placerons pas Tannhseuser au premier rang parmi les œuvres de Richard Wagner. Il nous parait visible qu’à l’heure où il écrivit ce drame le poète-musicien no s’était pas encore rendu maître absolu do sa double inspiration poétique et musicale. Quelquefois, assez rarement il est vrai, Tannhseuser nous émeut par la beauté des vers ou par la beauté de la mélodie, plutôt que par la puissance dramatique do leur union. En outre, il faut signaler quelques défauts : la conception de la Vénus diabolique n’avait pas été, d’abord, assez largement développée, et Richard Wagner, plus tard, a dû remanier cette partie de son œuvre ; quelques italianismes, souvenirs persistants des admirations anciennes,