Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/140

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ciel par l’empereur d’Allemagne, le champion d’Elsa combat Frederick de Tolramund. La vigueur des cuivres scande les alternatives de la lutte. Frédérick tombe ; Lohengrin lui fait grâce de la vie, et alors éclate, lancé par Elsa et les cent voix du chœur, le plus fougueux, le plus irrésistible cri de victoire qui ait jamais été poussé par des poitrines humaines. Le génie même de Richard Wagner étant donné, on se demande comment il se peut qu’un homme ait atteint la hauteur d’inspiration et de science qui fait de ce finale un incomparable chef-d’œuvre.

Quand la toile se lève pour la seconde fois, la nuit règne dans l’intérieur du burg d’Anvers. Derrière quelques fenêtres éclairées, un festin célèbre la victoire de Lohengrin ; sur les marches de l’église sont assis