Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/142

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— Comme ce nom résonne affreusement dans ta bouche ! Et le dialogue, — une des plus tragiques scènes do l’œuvre wagnérienne, — se prolonge, plein de rage et do remords, jusqu’à l’heure où, dans les parfums de la nuit, apparaît au balcon Elsa innocente ot heureuse. Oh ! cotte voix dans les ombres charmées pendant que les deux misérables guettent leur douce proie et qu’Ortrude, effrayante, s’écrie : « 0 dieux chassés par le Dieu nouveau, par l’homme crucifié ! dieux profanes ! portez secours à ma vengeance. Wotan, je t’invoque, dieu fort ! Freya, déesse auguste, entends ma voix ! Bénissez en moi l’hypocrisie et le mensonge, afin que ma vengeance soit heureuse ! » Puis le drame se développe. Par miséricorde, Elsa accueille Ortrudo, qui lui insuffle