Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/145

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Lohengrin s’efforce de la détourner d’une pensée périlleuse ; elle ne peut plus résister à son désir ; elle prononce la question fatale. Au même instant, Frédéric, caché derrière un rideau de la chambre nuptiale, s’élance et croit surprendre son miraculeux vainqueur ; celui-ci, saisissant l’épée que lui présente Elsa, frappe le traître, qui blasphème et meurt. Quant à l’épouse curieuse, c’est fait de son bonheur ! « Pour la conduire devant le roi, parez Elsa ma douce épouse ! là, je veux lui répondre et lui faire connaître qui je suis ! »

Comme au premier acte, les seigneurs brabançons et saxons sont réunis devant le fauteuil de fer de Henri l’Oiseleur. Lohengrin s’approche et dit, pendant que l’orchestre rappelle la mélodie du divin prélude : « Dans une terre éloignéo, inaccessible