Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/171

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obtiendra la main de l’ingénue Eva. Au fond, il se soucie des couronnes et des grades autant qu’un poisson d’une pomme. C’est un esprit vraiment jeune, aventureux, héroïque. Poète, il l’est sans doute, chanteur aussi. Mais il n’a rien appris de ce que les autres sont si fiers de savoir. Il a eu une inspiratrice : la solitude dans un château ancien, et il a eu pour maître le livre de son aïeul, Walther de la Volgelweide.

Au coin du feu, pendant l’hiver, Quand les flocons blanchissent l’air, Je revoyais la saison douce Qui chante dans les nids de mousse Et les ruisseaux Sous les roseaux, Dans les vers d’un ancêtre !... C’est Walther, frère des oiseaux, C’est mon aïeul qui fut mou maître I

Les oiseaux ont continué les leçons du