Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/176

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les charpentiers, qui disent leur fait aux boulangers. C’est une cohue, un tapage toujours grandissant, que dominent, aigres, aiguës, les clameurs des femmes exaspérées ! Au milieu de la furie unanime, Hans Sachs sépare les deux amants prêts à s’enfuir, envoie Eva chez elle, et enferme dans sa propre maison l’aventureux Walther. Cependant la corne du veilleur de nuit retentit dans les ténèbres. Cris et querelles cessent comme par enchantement. On se tait, on s’enfuit, on se cache, et, grave, le veilleur de nuit s’avance, constatant la tranquillité publique, pendant que la lune monte paisiblement à l’horizon.

Le lendemain, c’est un jour de fête. Hans Sachs médite le front penché vers un livre. Cet homme est triste, triste d’avoir longtemp s vécu au milieu des hommes. La fête qui se