Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/177

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prépare autour de lui le rend plus morose encore. Il songe à la vanité des choses, à la folie des humains, et cet état de son esprit, détaillé dans un monologue, a été déjà indiqué dans l’admirable prélude du troisième acte. Que l’on nous permette d’insister un instant sur ce « petit morceau instrumental », comme disait en riant Richard Wagner. « D’abord, les instruments à cordes font entendre, avec des sonorités profondes, un thème lent et sourd, profondement amer. On croit le reconnaître ; n’est-ce pas lui qui, au deuxième acte, accompagnait la chanson alerte et joyeuse du cordonnier Hans Sachs assis devant son établi ? Il semblait exprimer alors la pensée intime et bien sombre d’un homme qui présente à la foule un extérieur énergique, et maintenant ce thème se