Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de graves personnages essayent, par une allure modérée, de dissimuler leur impatience ; mais malgré eux, leur pas est fébrile, et les yeux pétillent derrière les lunettes. Avec l’insouciance du hâle, avec un royal dédain des parures, les femmes brûlées de soleil, éclaboussées de poussière par les rares carrosses, n’écoutent pas se déchirer aux pierrailles les traînes de mousseline ou de soie éclatante. Puis les groupes innombrables so rapprochent, s’amassent, et entre une double haie interminable de curieux, sous la fête des drapeaux balancés, forment une longue foule qui s’éloigne de la ville, monte en ondulant la côte, et enfin comme un fleuve par une écluse ouverte, se répand devant le théâtre, largement, avec une immense rumeur. Les portes d’entrée sont nombreuses. Le