Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/190

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public pénètre sans encombrement dans la salle. Entre la double rangée des colonnes qui soutiennent à leur faite des grappes de verres lumineux, sous le plafond peint de couleurs claires, l’immense amphithéâtre resplendit de toilettes féminines, et les couleurs vives sont rehaussées par le ton sombre des habits noirs qui, debout, surgissent d’entre les robes étalées. Dans la galerie des souverains ont pris place, un à un, l’empereur du Brésil, l’empereur d’Allemagne, le grand-duc de Mecklembourg, le grand-duc de Bade, le grand-duc de Weimar. Pas d’uniformes ; les princes se dérobent à demi derrière les travées de la galerie ; ils sentent peut-être que ce n’est pas à eux, ce soir, qu’appartiennent l’empire et la gloire ! Cependant, le brouhaha de la foule, dominé çà et là par des exclamations