Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/195

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crispe ses bras vers elles , et grimpant, glissant, regrimpant, s’accrochant, hurle de ne pouvoir atteindre leur fuite ironique qui chante. Mais voici que comme de très loin une fanfare douce — six notes seulement — se fait entendre, lumineuse, pareille à un éclair que l’on verrait à travers beaucoup de voiles. C’est le réveil de l’Or ! Dans les ondes du fleuve, tout pénétré de grésillements de soleil, il s’allume, et la fanfare, violemment, éclate ! Alors, pleines de joie, les lilles du Rhin se jouent autour du trésor qu’elles gardent. Elles l’aiment, parce qu’il est beau, parce qu’il brille. « Or du Rhin, Or du Rhin ! 0 joie éclatante ! Éveille-toi, ami, éveille-toi joyeusement ! Nous te gardons, bel Or du Rhin ! » Mais le Niebelung Alberich vient d’apprendre d’elles la puissance de l’Or. Qui