Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/198

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ils réclament le prix de leur besogne. Qu’on leur donne, Freia, Freia la douce, Freia la libre, Freia la Beauté, celle par qui l’on aime, l’épouse du dieu Joie. Hélas ! que deviendraient les dieux si elle ne leur donnait plus à manger les pommes de l’éternelle jeunesse ? Arrière, Fasolt ! Arrière, Fafner ! Wotan rompra le pacte, — que l’orcbestre inexorable rappelle, — plutôt que de livrer Freia, la joie de ses yeux et le contentement de son cœur ! La fureur des géants s’allume, et sans trembler, tandis que les déesses gémissent et que les dieux s’alarment, ils défient de leurs massues le marteau retentissant du dieu Tonnerre.

Agile, preste, subtile, frémissante aux pointes des choses, glissante aussi, puis hérissée, une flamme mélodique court, va,