Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/199

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revient, pique, lèche et crépite en tourbillons prompts. Celui-ci, dans sa draperie d’or, c’est Loge, c’est le feu ! Il est la ruse rapide, qui guette, s’insinue, enveloppe. Sournois et brillant, c’est l’éclaireur des mauvais chemins. Il est, on pourrait le dire, Méphistophélès élément. « Hé ! hé ! » dit Loge, « je vous vois embarrassés pour bien peu de chose. Le Niebelung Alberich, — et pendant ce temps l’orchestre rappelle l’amour maudit par le gnome, le trésor dérobé et la plainte des filles innocentes du fleuve , — le Niebelung a volé l’Or du Rhin. Il faut le lui prendre ; les géants l’accepteront en échange de Freia. » Et Loge, sur la pointe du pied, frétille dans le tournoiement de sa mélodie.

Ainsi, — comme au Niebelung qui, étant l’être inférieur, a préféré la puis