Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/206

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« Donne-nous ton anneau, Wotan ! » Cette fois le dieu se récrie ; mais voici que se lève des profondeurs Erda, la mère primitive des êtres. « L’anneau est maudit ! » chante sa voix redoutable. Un jour crépusculaire montera sur la montagne des Dieux. » Wotan épouvanté cède, et c’est avec l’anneau, quintessence du pouvoir, que la fente est bouchée par laquelle glissait le regard de la femme, symbole affiné de l’amour.

A peine les géants possèdent-ils l’anneau que le premier effet de la malédiction se produit. Ils se querellent, ils luttent. La massue de Fafner se lève, et Fasolt, lourdement, tombe. Cependant les dieux triomphent. Ils vont entrer dans, le burg céleste, et la Beauté leur appartient immôrtellement. Tonnerre exulte et brandit son marteau. La nuée