Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/216

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la boisson du soir et gagnons ensemble notre couche. » Il rentre, suivi par Sieglinde. Mais que signifient le geste et le regard de la femme vers le grand frêne qui s’élève au milieu do la cour, pendant que l’orchestre, très doux, émet en le féminisant le thème guerrier de l’Epée ?

L’étranger, resté seul, songe à la promesse de son père le Loup. Quand donc recevra-t-il le glaive par lequel il triomphera des chiens ennemis, et ravira au dragon Fafner l’anneau fatal des Niebelungen ? Comme il est las ! comme il est plein de tristesse ! nulle famille, nul foyer, sinon celui qui s’allume au delà d’une porte ouverte par pitié. Mais comme elle est belle, la femme hospitalière qui lui a versé l’eau pure et l’hydromel !... Il s’endort... Sieglinde, à pas sourds, revient. « O étranger, tu n’as pas