Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/224

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’épée de Siegmund, l’épée Urgence, qui était peut-être le salut des Dieux !

A travers les roches, dans les nues, des galops retentissent. C’est la chevauchée des Walkyries, et comme du feu jaillit des cailloux, les éclairs sortent des nuages sous les fers de leurs chevaux. Elles arrivent, elles se groupent. Sur les cimes, elles s’appellent, et se querellent joyeuses et féroces. Telle est ici la puissance du poète - musicien, qu’en vérité l’on ne se souvient plus qu’on est dans un théâtre, mais que l’on croit assister, dans une réalité surnaturelle, aux courses, aux chants, aux cris des antiques Walkyries.

L’orchestre annonce une approche précipitée. C’est Brùnnhilde qui apparaît, portant dans ses bras Sieglinde et, dans sa main droite, les tronçons du glaive divin.