Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/233

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— Comment, lorsque les branches, la nuit, se froissent avec des bruits sinistres, lorsque des formes passent qui sont peutêtre des morts sortis des tombeaux, lorsque des gueules de bêtes s’ouvrent rouges comme ma forge dans la noirceur des broussailles, tu n’as pas peur, mon fds ?

— Eh ! dis-moi donc ce que c’est que la peur ?

— O joie ! Tu es celui qui forgera l’épée.

— Soit ! Mais tu m’enseigneras la peur ? dit Siegfried, croyant peut-être qu’il s’agit de quoique jeu qu’il ignore.

— Je te conduirai vers Fafner, vers le dragon Fafner, qui te l’enseignera.

— Eh bien, je forgerai.

Le foyer s’allume, le soufflet monte et. s’abaisse, Siegfried forge, et Siegfried chante : « Hoho ! Hoho ! Hahei ! Hahei !