Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/236

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dieux lui ont arraché, et dans les ténèbres il rampe vers le trésor. Le voyageur au manteau bleu se dresse devant lui. « Que fais-tu là ? dit Alberich. Je te reconnais, Wotan ! Pour le salut des dieux, tu veux que tes fils rendent l’Anneau aux Filles du Rhin, et c’est toi qui avais enfermé l’Epée, pour que Siegmund l’y trouvât-, dans le Frêne do Hunding, et c’est toi qui, tout à l’heure, disais à Mime : « Celui-là seul forgera l’épéc qui n’a jamais connu la peur ! » Tu défies le destin qui t’ordonne de laisser agir seul tes enfants ; prends garde, voyageur, et cède-moi la place !» Et le dieu à qui, en effet, le destin commande de no point venir en aide à ses fils, s’éloigne, toujours dévoré par le remords de la faute e t l’espérance de la rédemption.

Mais voici que toute la forêt s’éclaire autour