Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/247

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C’est de l’armure de Brunnhilde que Siegfried est vêtu ; la Walkyrie déchue, résignée aux joies et aux faiblesses de l’amour, tient par la bride son cheval Granc, qui est à présent le cheval du héros. En échange de ses armes, elle a reçu l’Anneau ; l’anneau fatal, sur qui pèse la malédiction du Niebelung, n’est plus qu’une bague de fiançailles. « Va, pars ! dit Brunnhilde dans une mélodie exquise, qu’interrompt ou prolonge la voix de Siegfried ; quitte-moi pour les aventures, et laisse Brunnhilde t’attendre dans la solitude de ses espérances. Il faut que le héros combatte par le monde, •et que l’épouse veille fidèlement dans la demeure aux murailles de flammes. Adieu, pars et reviens ! » Scène adorable, où Richard Wagner a versé toutes les douceurs