Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/252

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jaillit du nuage comme l’étincelle du caillou. « Sœur misérable ! dit une vierge armée , brusquement apparue, reconnais Waltrautc ta sœur. O désespoir, ô crépuscule fatal ! Les dieux sont tristes dans le Walhalla, et Wotan, affaibli, s’appuie aux tronçons de sa lance, sous le croassement de ses corbeaux familiers. Tu possèdes l’Anneau, Brunnhilde. Qu’il soit rendu aux filles gémissantes du Rhin. Livre l’anneau, sauve les dieux !

— Quel anneau ? dit Brunnhilde.

— L’Anneau fatal, l’anneau qui rend tout-puissant !

— Je ne connais qu’un anneau, celui qui rend tout heureuse ! celui que m’a mis au doigt Siegfried, mon beau héros. Quoi ! pour satisfaire les filles pleurantes du Rhin, pour chasser le crépuscule qui s’étend sur