Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/262

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moi, je sais, je vois ; mon œil, où les larmes ont séché, pénètre dans les profondeurs de l’avenir !

Elle est montée, avec son cheval, sur le bûcher de Siegfried. Les flammes déjà pétillent et grandissent. — Tombez, race des dieux coupables, que n’ont pu sauver les fils rédempteurs ! écroulez-vous, colonnes du Walhalla ! C’en est fait des divinités et des héros féroces ! le règne de l’homme commence, et je célèbre l’heure lumineuse où l’humanité se réjouira dans l’universel amour ! » Les flammes ont envahi la salle. Les murs s’ébranlent. Les toits croulent. Le Rhin, où les nixes innocentes jouent avec l’anneau que leur a jeté la pitié de Brunnhilde, le Rhin que lèchent les vagues du feu, entre à son tour dans la maison. Mais