Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/29

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devant nous. Le patron lui-même, avec l’air du plus profond respect, nous escortait jusqu’à notre voiture, et une fois il voulut à toute force nous baiser les mains. Qui diantre pouvait nous valoir de tels hommages ? Remarquez que nous logions fort simplement dans trois petites chambres au quatrième étage de l’hôtel du Lac, et que nous portions des habits d’une somptuosité modérée. Et dans la ville aussi, il y avait sur notre passage des saluts, des chuchotements, des groupements de têtes découvertes. Mieux encore, quand nous allions à Triebchen, en barque, par le lac, d’autres barques pleines d’Anglais nous suivaient jusqu’au promontoire où s’élevait la maison de Wagner, et là les Anglais attendaient jusqu’au soir, sur l’eau, avec une patience entêtée ! Tant d’empressements et d’obsé-