Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/45

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d’ailleurs ; le prince Flédro-Schèmyl, le plus chambellan des hommes ; et des magnats dorés et passementés, et des pianistes, et des diplomates, et des ténors, et des ambassadeurs, et le marquis Yésado, plénipotentiaire japonais, qui, d’un séjour à Inspruck, avait gardé l’habitude de s’habiller en pâtre tyrolien.

C’était avec une impatience fébrile que nous attendions la première représentation de l’Or du Danube. Nous allions pleinement connaître le chef-d’œuvre dont nous avions tant de fois lu, relu la partition ! Quelque chose pourtant gênait ma joie ; je n’ignorais pas que Hans Hammer avait protesté contre l’exécution d’un ouvrage qui n’était que la première partie, le prologue d’une colossale épopée dramatique, inachevée encore ; le poète-musicien avait dû enfin soumettre sa