Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Le Vaisseau-Fantôme est la vieille histoire de ce Juif errant do la mer qui fatiguera sans fin les flots épouvantés tant qu’il n’aura point rencontré l’amour d’une femme fidèle jusqu’à la mort. C’est aussi l’éternelle angoisse des cœurs exilés sans retour de la maison où veille l’épouse et du foyer où sont les enfants. Tannhaeuser, le chevalier chassé de la Wartburg, maudit par le pape, recueilli par l’enfer, et sauvé par la prière, c’est l’âme de l’homme, souillée de basses débauches, sans espoir do pardon ici-bas, et délivrée enfin par le divin repentir. Adam et Eve, Eros et Psyché, revivent, , éternelle allégorie, dans Lohcngrin et dans Eisa. Toujours le désir des choses défendues trouble la paix des amours féminines, et voici que le premier homme est