Page:Merrill - Les Quatre saisons, 1900.djvu/210

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Pour en verdir, dans cette saison des loups,
Ma fenêtre aux volets clos et mon seuil jaloux
Dont j’ai banni la Folie qui me fut trop belle.

Si ce sont les amis, je n’ouvrirai pas
La porte de ma paix au tumulte de leurs pas.
Car, ô mon âme, tu es lasse des chants et des danses
Et du rire des violons parmi les ténèbres ;
Il est l’heure de prier près de la cendre funèbre
Où le cri nocturne du grillon commence.
Laisse donc s’éloigner toute cette joie futile
Qui trépigne des pieds et agite les mains
Dans la neige. Le silence et la solitude soient-ils
À celui qui rêve seul aux destins de demain !

Entends-tu tous ces poings qui frappent à la porte ?

Ce sont peut-être, rôdant de male sorte,
Pieds nus dans leurs sabots, couteau clair au poing,